contre le fonctionnaire bashing
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Le 5 décembre, les fonctionnaires, (soutenus par tous leurs syndicats), manifesteront leur colère contre les politiques gouvernementales qui dégradent leurs conditions de travail, leurs retraites et leur image publique.
La CGC dénonce des réformes injustes, comme la suppression de la prime Gipa, le gel du point d’indice et la mise en place d’un délai de carence non indemnisé pour les arrêts maladie, qui fragilisent le pouvoir d’achat et le statut des fonctionnaires.
Depuis 1984, le pouvoir d’achat des fonctionnaires s’est fortement dégradé. Les salaires de début de carrière ont particulièrement souffert et en moyenne les cadres ont perdu l’équivalent de six semaines de rémunération.
Les primes, qui représentaient 10 à 20 % des salaires en 1984, constituent aujourd’hui jusqu’à un tiers de la rémunération, renforçant les disparités et individualisant les revenus.
Les promesses passées de modernisation des carrières publiques se heurtent à une instabilité législative chronique et à des réformes managériales mal adaptées. Le manque d’attractivité des postes, aggrave les difficultés de recrutement.
Plusieurs facteurs expliquent cette désaffection pour la fonction publique. Le dénigrement médiatique des fonctionnaires, les tensions sociétales (remise en question de l’autorité, violences), et l’adoption de pratiques managériales inspirées du privé ont altéré son attractivité.
Le tweet de Guillaume Kasbarian au sujet d’Elon Munsk « Félicitations pour avoir accepté ce super défi @elonmusk ! J’ai hâte de partager avec vous les meilleures pratiques pour lutter contre l’excès de bureaucratie, réduire la paperasse, et repenser les organisations publiques pour améliorer l’efficacité des agents publics. » cristallise la colère. Le gouvernement, par ses attaques simplistes contre les fonctionnaires, tente de détourner l’attention de ses propres échecs de gestion.
Mais la principale cause demeure la stagnation des rémunérations, conséquence de décennies de politiques visant à limiter la masse salariale de l’État.
Malgré des ajustements récents liés à l’inflation et aux difficultés de recrutement, les salaires publics restent bien en deçà de leur niveau d’il y a quarante ans. Ainsi le coût d’acquisition de biens immobiliers illustre cette chute : il fallait bien moins d’années pour acheter un logement en 1984 qu’en 2024.
La conclusion est sans appel : être fonctionnaire était financièrement plus avantageux en 1984 qu’à l’heure actuelle.
Les fonctionnaires appellent à une reconnaissance de leur rôle essentiel et crucial au service du public et du bien commun.