Présélection des candidats pour les examens professionnels d’inspecteur principal

La DGFIP a mis en ligne sur Ulysse le calendrier d’inscription à l’examen. Une nouveauté très importante est la mise en place d’une présélection des futurs candidats qui seront ou non autorisés à se présenter à cet examen !

Clôture des inscriptions : 17 octobre 2025

Les entretiens, pour ceux qui seront présélectionnés auront lieu entre le 19 et 23 janvier 2026

Nos commentaires :

La Direction générale des finances publiques a décidé d’instaurer un jury de pré-sélection pour l’accès à l’examen professionnel d’inspecteur principal.

Sous couvert d’un prétendu accompagnement des inspecteurs, cette réforme constitue en réalité une nouvelle étape dans l’emprise croissante des directeurs locaux sur la carrière des cadres.

Désormais, ce n‘est plus l’évaluation professionnelle objective qui fonde l’accès à l’examen, mais la seule volonté du directeur, ou de son représentant local. Cette évolution confère à l’autorité hiérarchique un pouvoir discrétionnaire sans contrôle, lui permettant de décider arbitrairement si un candidat possède, ou non, l’aptitude requise pour se projeter dans le grade et les fonctions d’inspecteur principal.

Car nous ne sommes pas dupes.

Si l’avis du Directeur (avis motivé et circonstancier… ) est «réservé» le jury ne pourra, dans la quasi-totalité des dossiers, que le suivre. C’est donc bien le Directeur local qui détient le réel pouvoir de sélection. Cette logique discrétionnaire installe une dépendance totale des cadres à l’égard de leur hiérarchie immédiate, sans contrepoids ni contrôle.

Il s’agit d’une dérive grave et inacceptable. Après les mutations et l’évolution de carrière, c’est désormais l’accès aux examens qui se trouve conditionné au « bon vouloir » de l’autorité locale. Cette concentration des pouvoirs entre les mains des directeurs locaux marque une rupture avec les principes d’égalité de traitement et de transparence qui devraient présider à la gestion des personnels.

Le Syndicat des cadres A dénonce avec force cette évolution néfaste, qui place les cadres dans une situation de fragilité permanente, soumis à des décisions arbitraires. Nous affirmons qu’aucun progrès ne peut être accompli au prix du renoncement aux garanties collectives, et que l’avenir des cadres ne saurait dépendre d’un pouvoir local sans limite.

Les perspectives de carrière des inspecteurs, déjà particulièrement restreintes par rapport à celles offertes dans d’autres directions et ministères, doivent être régies par des règles transparentes et équitables, excluant tout favoritisme ou arbitraire.